Le
Medialon Show Manager est un progiciel qui tourne sur PC, sous
Windows XP.
Il est autant
utilisé dans le spectacle vivant (concert, théâtre, événementiel,...)
que dans les musées, les parcs à thèmes,
les expositions, etc...
Il permet
de controller et de synchroniser toutes sortes de médias
et de machines liées au spectacle au sens large: audio,
vidéo, pupitres de jeux d'orgues, vidéoprojecteurs,
systèmes de pyrotechnie, lasers, et plus encore... le
tout en réseau via TCP/IP, USB, MIDI, cartes PCI, Port
série ou DMX.
Il se décline
en trois versions:
- La
version "Pro" qui autorise plusieurs Timelines
et est illimité en nombre de machines commandées
- La
version "Light" qui n'autorise qu'une
seule Timeline
- La
version "Pannel" qui est un logiciel de
télécommande déporté et permet
seulement de piloter un Medialon Light ou Pro à distance
depuis un PC ou un écran tactile via une interface
graphique utilisateur
Les
MxM's:
Des plug-ins
appelés MxM (Medialon x object Module) assurent l'interfaçage
avec les machines à piloter.
Ce sont ces
MxM qui contiennent les protocoles de communication propres à chaque
machine, permettent les diverses commandes de ces machines,
et offrent accessoirement une interface graphique qui en reprend
les commandes principales.
Dans notre
cas par exemple, nous utilisons un MxM dédié au
Doremi: Dans une fenêtre dédiée, nous retrouvons
les commandes de transport qui sont accessibles informatiquement.
Les autres commandes du Doremi sont accessibles en tant que
Task (voir plus bas).
Deux autres
MxM de même apparence nous offrent les mêmes possibilités
de transport pour le lecteur DVD Pioneer DVD V7300 D et le
lecteur / enregistreur DV Sony DSR-45 AP.
Un autre
MxM sert pour notre mélangeur Panasonic AG-MX 70 (celui-ci
est plus développé et permet d'accéder à n'importe
quel paramètre de l'AG-MX 70):
MxM
du mélangeur Panasonic AG-MX70
... et ainsi
de suite pour chaque machine à piloter.
Par curiosité et
pour s'habituer à la programmation, nous avons même
installé un MxM qui permet de piloter notre caméra
sur tourelle, une Sony BRC-300.
Par contre,
pour notre vidéoprojecteur Christie S 16K, il n'existe
pas de MxM dédié, mais l'intégrateur qui
nous a mis en route tout le dispositif vidéo a programmé lui-même
un équivalent au MxM qui nous assure les commandes principale
du vidéoprojecteur (changement de canal, contrôle
du shutter, commandes de focus et de zoom,...)
Time
Based et Step Based Tasks:
Le Medialon
utilise deux types de commandes:
- Les
Time Based Tasks ou tâches rattachées à une échelle
temporelle. Elles permettent des exécutions de commandes
successives et automatisées figées dans le
temps (utiles pour des enchaînements de séquences
diverses).
On place
sur une Timeline les différents évènements
qui piloteront diverses machines, ensuite une seule commande
de lecture de la Timeline enchaînera tous les événements
ainsi séquencés.
Le Timecode
de la Timeline peut être généré par Médialon, mais il est aussi
possible d'asservir la Timeline à un Timecode entrant.
Exemple
et explication d'une Time Based Task
- Les
Step Based Tasks ou tâches en pas à pas.
Elles sont indépendantes d'une échelle temporelle
et sont déclenchées manuellement selon les
besoins de l'utilisateur.
Une Step Based
Task consiste en une ou plusieurs commandes d'une ou plusieurs
machines.
Exemple
et explication d'une Step Based Task
Les évènements
sonores ou vidéos dans le théâtre n'étant
jamais figé dans le temps, nous utilisons essentiellement
des Step Based Tasks qui restent à tout moment déclenchables
par l'utilisateur en fonction du rythme du jeu des comédiens.
Cependant
si nous avions besoin d'enchaîner des commandes successives
afin d'obtenir une séquence "figée" reproduisible à volonté,
exactement de la même manière, nous pourrions
utiliser une Time Based Task.
L'interface
graphique utilisateur (G.U.I):
Un des intérêts
de ce progiciel, c'est de pouvoir créer une interface
graphique utilisateur (GUI: Graphic User Interface) propre à chaque
spectacle:
Par
exemple:
- Pour pouvoir
déclencher des clips vidéo du Doremi, je crée
une fenêtre "Doremi" dans laquelle je vais
créer un bouton par clip à déclencher.
Ensuite, à chaque
bouton, je vais affecter une tâche contenant une commande
indiquant quel numéro de clip (ou de quel Timecode in à quel
Timecode out) le Doremi devra lire si je clique sur ce bouton.
Je peux aussi
associer à ces boutons des numéros de "Program
Change In" afin de déclencher la lecture depuis
un appareil externe en MIDI.
- Pour pouvoir
ensuite contrôler le mélangeur, le principe est
le même: Je crée une fenêtre "AG-MX
70" dans laquelle je vais créer autant de boutons
que de commandes voulues.
Et ainsi
de suite pour chaque machine à piloter par le Medialon.
Il est par
ailleurs possible d'afficher des retours d'informations venant
d'appareils externes comme un Timecode défilant, une
information de transport (Play, Pause, Stop, Rewind, Forward,
Rec,...), une information de statut (Connected, Error, On line,
Shutter Opened, Shutter Closed,...)
Cela peut
s'avérer
très utile pour des informations de transport (décompte
avant la fin d'un clip, Timecode en cours,...), et aussi rassurant
pour des informations de statut concernant des machines pilotées
qui ne se trouvent pas à proximité de l'utilisateur.
Exemple
d'interface graphique utilisateur
Autres
utilisations:
On pourrait
pousser l'utilisation du Medialon jusqu'à piloter le
jeux d'orgues ou les cintres, mais pour des raisons propres
au fonctionnement des différents services techniques
du théâtre, et de sécurité, nous
le limitons à la vidéo.
Par ailleurs,
il faut aussi tenir compte de la programmation ardue que cela
représenterait.
La
programmation d'un "Show":
Il faut reconnaître
qu'à premier abord, la programmation du Medialon n'est
pas des plus intuitives pour celui qui n'a aucune connaissance
en réseau et en automatisation, mais une fois les bases
assimilées, il devient tout à fait envisageable
de "mettre les mains dans le cambouis".
Pour
ma part, j'ai suivi une formation de trois jours sur Medialon.
Le
contenu abordé lors de ces trois jours me suffit pour
programmer selon nos besoin et notre équipement.
Ensuite,
comme pour tout logiciel, c'est avec la pratique et en rencontrant
de nouveaux cas de figure que la programmation devient de plus
en plus facile et rapide.
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